DemysTEAfication

12 octobre 2012

Le thé à Guimet

J'ai enfin pu faire un tour à l’exposition consacrée au thé au Musée Guimet et j'ai pu également trouver le temps d'en faire un post ...

couverte fourrure de lièvre

Que dire ? Les habitués du Musée Guimet reconnaitrons sans aucun doute de nombreuses pièces qui figurent habituellement dans les collections permanentes ... cela n'est pas un mal, car comme la muséographie change, nous avons ici l'occasion de poser littéralement le nez dessus et de saisir ainsi des détails inaccessibles d'ordinaire. De nombreuses pièces sorties des réserves viennent encore compléter la magie des pièces prêtées au musée dans le cadre de cette exposition.

Après avoir franchi un couloir consacré au Palais des Thés, l’accueil de l’exposition est composé d'une compression moderne d'une tonne de thé et d'une vidéo de maîtresse Tseng de la Maison des Trois Thés.

L’exposition proprement dite débute ensuite par la présentation des pièces, très étonnantes pour certaines, comme ces bols imitant le bois :

le the a guimet

La Chine n'est pas la seule à être à l'honneur, et le Japon n'est ainsi pas en reste, avec divers ustensiles du Chanoyu : Chaire et Shifuku, Futaoki, Mizusashi, Chawan, Furogama, ... de divers styles, comme ces Chaire de style Oribe et de style Shigaraki, ou encore ce Mizusashi de style Bizen ...

Oribe Shigaraki
Le thé à Guimet Bizen
La maquette du pavillon de thé du musée mérite également le coup d’œil et permet de saisir rapidement l'organisation d'un tel espace :

Musée Guimet

Mais cette exposition ne s'arrête pas aux seuls instruments. Les multiples documents écrits et peints mettent en lumière, quand on sait regarder, des détails amusants, comme cette réparation par agrafe, ancêtre du Kintsugi :

Kintsugi

L'exposition se termine par une ouverture vers la porcelaine d'importation, les porcelaines européennes et les autres habitudes liées au thé, notamment dans la sphère culturelle russe.

Enfin, comme je le soulignais précédemment, les collections permanentes ont également tournées, présentant de nouvelles pièces sorties des réserves et qui méritent également une visite, en particulier deux Natsume dont un reprenant sobrement le thème du lapin dans la lune, mais aussi un Chawan à couverte en peau de serpent originaire de Satsuma :

laque japonaise natsume laqué
Musée Emile Guimet Kuro Raku
Satsuma couverte peau de serpent
Shigaraki Musée Guimet

En conclusion, comme une photographie ne remplacera jamais l'observation de l'objet réel et ne rendra jamais sa magie, je ne peux que vous inviter à courir, et plusieurs fois encore, voir cette exposition au Musée Guimet !

11 octobre 2012

Deux de plus !

En cet automne, si le temps, lui, se dégrade, la saison est néanmoins faste pour l'art japonais à Paris, avec deux belles expositions à la Maison de la Culture du Japon et à la Pinacothèque.

L'humour dans l'art japonais

La première, celle de la Maison de la Culture du Japon, durera du 3 octobre 2012 au  15 décembre 2012 et s'intitule " Warai. L'humour dans l'art japonais de la préhistoire au XIXème siècle ". Le champ chronologique couvert est donc vaste, ainsi que le type d’œuvres présentées, même si celles-ci semblent essentiellement graphiques. Les plages d'ouverture de la Maison de la Culture du Japon à Paris sont un peu restreintes ( de 12H à 19H du mardi au samedi ), ce qui compliquera peut être les visites, mais il y a là un sujet rare qui mérite le détour.

l'art du voyage

La seconde, intitulée " Hiroshige, l'art du voyage ", durera du 3 octobre 2012 au 17 mars 2013 à la Pinacothèque de Paris est, comme son nom l'indique, consacrée à l’œuvre d'Utagawa Hiroshige. Mais elle présente l'intérêt majeur d'être couplée avec l'exposition " Van Gogh, rêves du Japon ", soulignant les passerelles qui existent entre deux approches de l'art totalement différentes. Cette démarche soulignant le syncrétisme est assez rare en muséographie pour être soulignée. Ces expositions sont donc à la fois le moyen de voir des œuvres d'Hiroshige, assez rarement exposées en France, mais aussi leurs plus larges répercutions sur l'art en Europe. Toutefois, les allergiques à Van Gogh pourront se dispenser de la visite en n'achetant que le billet "simple" et en ne visitant que l'exposition consacrée à Hiroshige.

hiroshige van gogh

8 octobre 2012

Long Jing " Premium " " Palais des Thés "

Long Jing " Premium " " Palais des Thés "

Originaire du Zhejiang, ce Long Jing " Premium " est mis en vente au Palais des Thés pour le prix de 48 € les 100 grammes. Sous sa forme sèche, il fleure bon la noisette et l'herbe.

Long Jing " Premium " " Palais des Thés "

La liqueur est d'un beau jaune assez pâle, tirant vers le vert. Au nez, ce sont surtout les noisettes qui dominent, avec une petite touche végétale herbacée.

En bouche, les noisettes sont légèrement accompagnées de noix et de châtaignes, avec toujours la présence d'une certaine touche de verdure herbeuse tirant elle vers les légumes verts cuits.

Long Jing " Premium " " Palais des Thés "

Long Jing " Premium " " Palais des Thés "
 
L'infusion est assez inégale, avec quelques brisures. Elle est cependant majoritairement composée de bourgeons avec deux feuilles ou de bourgeons avec une feuille. On trouve également feuilles seules, brindilles éparses et bourgeons seuls. On peut donc dire que la composition de ce Long Jing est trop hétérogène pour un Long Jing " Premium ", et que nous avons plutôt là un Long Jing tout de même un peu en-dessous du premier grade. Quoi qu'il en soit, celui-ci est beaucoup trop cher pour son niveau de qualité, en comparaison avec d'autres Long Jing, ce qui l'élimine de suite sur le plan du rapport qualité / prix, ce thé étant par ailleurs peu complexe comme on pourrait s'y attendre.

6 octobre 2012

Yamama Asahina Shincha " Palais des Thés "

Yamama Asahina Shincha Palais des Thés

Voici un Sencha ( ou plutôt un Sincha ou Ichibancha, puisqu'il s'agit de la première récolte de Sencha de l'année 2012 ) originaire du plateau de Makinohara, dans la préfecture de Shizuoka. Il est mis au vente aux comptoirs du Palais des thés pour le prix de 28 € les 100 grammes.

Sincha

La liqueur est d'un beau jaune assez vif et est légèrement trouble, mais bien moins que d'habitude pour un Sencha.

Au nez, ce sont les agrumes qui dominent, en particulier le pamplemousse. Le tout est aussi suivi par une odeur de verdure mi-cuite sans aucun côté marin.

En bouche, c'est avant tout la verdure qui domine cette fois-ci, plus proche des légumes verts cuits comme les haricots verts que des épinards. Se fait jour également, de façon anecdotique cette fois, une note de pamplemousse. Mais tout ceci est dominé par une forte note beurrée, soulignée par une texture qui semble assez grasse au premier abord. Enfin, une très légère amertume montre le bout de son nez, au début de la longueur en bouche.

Yamama Asahina Shincha " Palais des Thés "

L'infusion est relativement hachée, comme de coutume, avec cependant une dominante de gros morceaux de feuilles, ce qui explique sans doute en retour la "faible" turbidité de la liqueur.

Ce thé n'est donc pas d'une très grande complexité et, de plus, sa note beurrée est peut être trop prédominante pour justifier son niveau de prix, mais nous avons là, tout de même, un thé assez plaisant et au final avec son inversion des sensations olfactives et gustatives.

2 octobre 2012

L'exposition tant attendue : le thé à Guimet. Histoires d'une boisson millénaire


Et voilà, nous y sommes déjà ... début de l'exposition tant attendue demain, mercredi 3 octobre ! A noter pour les chanceux qui pourront s'y rendre qu'un cycle de conférence sur le pavillon de thé du musée se tiendra également ce même mercredi 3 octobre.

On y trouvera des interventions du plus grand intérêt, comme celle du Professeur Nishida Masatsugu sur " L'histoire de l'architecture du thé : repères et grands principes ", le matin, l'après-midi étant consacrée à des ateliers pratiques de restauration du pavillon de thé du musée.

Ceux qui se rendront à cette exposition pourront également en profiter pour admirer quelques œuvres d'Hokusai, dont la célèbre Sous la vague au large de Kanagawa également appelée La Grande vague de Kanagawa. Toutes ces merveilles sont présentées au deuxième étage du musée jusqu'au 10 décembre 2012.

L'espace consacré aux céramiques japonaises a vu les pièces en exposition tourner et présente maintenant diverses belles pièces anciennes en Raku rouge ... plus d'excuse donc pour aller faire un saut au musée Guimet et être acceuilli, dès l'entrée, par un parterre de Camellia Sinensis ...

Enfin, ceux ayant le portefeuille bien garni pourront faire diverses emplettes dans la boutique du musée, ou on trouve notamment ( et pour l'instant ) un superbe Furogama pour la "modique" somme de 950 euros ... un peu trop cher pour qui connait les prix du marché en la matière, mais on ne pourra pas dire que nous n'avons pas là un merchandising d'exception pour une exposition d'exception ...

Hokusai Katsushika