DemysTEAfication

14 janvier 2015

Hojicha "Ujien Co Ltd "

tenmoku

Dernier "volet" de la série de thés japonais reçus comme cadeau, ce thé est donc également commercialisé par la firme Ujien, là encore avec son bel emballage en papier washi ...

boite papier washi

Voici donc un Hojicha, thé vert torréfié. La liqueur a une belle couleur brun caramélisée et est très limpide. Au nez, c'est assez inexpressif, et ce sont surtout des odeurs légères de pain grillé et de paille sèche qui se dégagent. En bouche, pas de surprise, les mêmes arômes de pain légèrement toasté et de paille sèche assez lointaine se dégage, accompagné d'une légère pointe astringente qui s'atténue avec la longueur en bouche.

kaneta masanao

L'infusion est très inégale, principalement formée de morceaux de feuilles diverses, mais également de multiples brindilles, en bonne partie lignifiées.

tea addict

Au final, voici un Hojicha d'une bonne tenue en bouche, même s'il est sans complexité et qu'il ne se démarque pas de thé courants du même genre.

10 janvier 2015

Size Matters !

le Tansu vrai meuble japonais

Eh oui ... la taille de l'instrument est une des premières choses qu'il faut prendre en compte ... je parle bien sûr de Tesubin, ustensile qui représente un réel investissement vu son prix et sa durée de vie, car si c'est là un objet onéreux, il suffira d'un entretien correct pour pouvoir le transmettre à vos arrières-arrières-petits enfants ...

hibachi hibachi

Si la taille de la bouilloire est la première chose à laquelle il faut réfléchir, c'est qu'il est en effet préférable pour l'utilisateur de définir, avant tout achat, quel volume d'eau lui sera le plus utile, en fonction de ses habitudes de consommation ... c'est donc à chacun de sélectionner ce qui lui convient ...

De longues cessions nécessitent un grand volume d'eau que l'on maintiendra au chaud ... autre solution, on pourra sélectionner un petit volume qu'il faudra éventuellement chauffer plusieurs fois consécutives.

motif décoratif Oni arare motif décoratif vol de pluviers

Le décor ne joue pas sur le volume, aussi compliqué ou volumineux soit-il, mais la forme de la Testubin, elle va grandement jouer sur le volume utile, et parmi d'autres facteurs, c'est le premier à prendre en compte.

La taille est importante pour la montée en chauffe : c'est enfoncer une porte ouverte que de dire que plus la Tetsubin est grande et plus le volume d'eau à chauffer est important, plus cela va prendre du temps, mais il n'est pas inutile de se le remémorer. Comme pour le Kama, une très grande Tetsubin se laisse plutôt de préférence sur le feu, et l'on complète le volume avec de l'eau fraîche à chaque fois que l'on se sert pour éviter de devoir remettre en chauffe tout le volume d'eau initial.

bouilloire japonaise bouilloire japonaise

Il faut bien comprendre que lorsqu'on utilise une Tetsubin, on ne peut remplir celle-ci à raz-bord, l'ébullition allant expulser tout trop plein d'eau. Ainsi, seule une moitié ou un peu plus d'un tiers du volume de la Tetsubin peut effectivement être considéré comme un volume utile. Le bec, ou plutôt la hauteur de celui-ci, va également jouer un rôle en retenant le bouillonnement engendré par l’ébullition. Pour ce faire, rien de mieux que les becs hauts et droits ...

Le niveau d'eau que l'on pourra porter à ébullition va donc varier, pour diverses Tetsubin ayant le même volume théorique, suivant la forme globale de l'ustensile et suivant son bec, la ligne rouge rajoutée sur les photographies ci-dessous indiquant un niveau maximum.

tetsubin
Photographie © Nanbutetsubin

Tetsubin
Photographie © Nanbutetsubin

tetsubin
Photographie © Nanbutetsubin
On pourra enfin prendre en considération le fait que plus une Tetsubin est grande, plus vite elle aura tendance à se refroidir, dissipant plus la chaleur. De la même façon, il semble qu'une bouche plus grande participe de cette dissipation de la chaleur.

bouilloire japonaise en fonte
 
Voilà pourquoi la taille compte en matière de Tetsubin et pourquoi il vaut mieux réfléchir à l'utilisation que l'on souhaite en faire avant de réaliser un achat qui sera onéreux.

4 janvier 2015

Master Xu's Ancient Shui Xian " Postcard Teas "

porcelaine chinoise 18ème siècle

Ce thé est commercialisé par Postcard Teas au prix de 18,45 £ les 20 grammes soit 117,80 € les 100 grammes. Il s'agit d'un Wulong récolté sur le Mont Wuyi, près de la " Caverne du rideau d'eau ". Ce thé est issu de quatre arbres de plus de 100 ans et la production annuelle se limite à 5 à 7 kilogrammes récoltés au début de l'été. On pourra rajouter que nous avons là un thé moyennement à fortement torréfié.

Kaneta Masanao
 
La liqueur est d'un beau orange-roux avec quelques reflets rouges. L'ensemble est d'une limpidité parfaite et aucun débris ne vient choir dans le pichet.

Kaneta Masanao

Bien que ce thé ait été légèrement rôti au charbon pendant plusieurs heures, cela ne se ressent pas, et aucune fumée malvenue et le tout sans aucune amertume. Rien ne vient donc troubler un léger arôme de fleurs pourtant capiteuses, parfaitement étagé et balancé. La longueur en bouche est dans les mêmes tons et s'estompe graduellement.

thé et céramique

L'infusion est assez belle, sans miettes ou poussières, avec de grands morceaux de feuilles de couleur uniforme.

thé oolong thé wulong

Nous avons donc ici un thé très bien charpenté, tout en équilibre et de longue tenue. Ce n'est certes pas le thé le plus expressif de la gamme des Wulong de Postcard Teas, mais il c'est l'exemple parfait d'un thé à l'équilibre parfait.

2 janvier 2015

Chine impériale.Splendeurs de la dynastie Qing ( 1644 - 1911 )

exposition chine impériale fondation Baur
Habit militaire de parade de l’empereur Qianlong. Dynastie Qing, règne de Qianlong (1736-1795). Photographie © Musée de l’Armée /RMN

Plus qu'un week-end pour profiter de l'exposition "Chine impériale.Splendeurs de la dynastie Qing ( 1644 - 1911 ) " à la Fondation Baur à Genève. Cette exposition, débutée le 2 octobre 2014, se termine en effet le 4 janvier de cette année.

exposition chine impériale splendeurs de la dynastie Qing
Vase, verre soufflé blanc opaque doublé de rouge-rosé, période et marque Qianlong (1736-1795). Photographie © Les Arts décoratifs
 
Organisée dans le cadre du cinquantenaire de la Fondation, cette exposition propose un parcours dans la Chine Impériale des Qing notamment par des prêts du Musée Guimet, du Musée du Quai Branly, des Arts Décoratifs de Paris, du Château de Fontainebleau, du Musée de l'Armée à Paris, du Victoria & Albert Museum, de la Bibliothèque Nationale de France et de la Bibliothèque de Genève et d'un collectionneur privé resté anonyme.

exposition chine impériale fondation Baur
Vase d’autel Xing tripode à décor archaïsant pour l’autel de la Terre. Biscuit monochrome, émail jaune, décor incisé, en relief. Manufacture de Jingdezhen. Photographie © MNAAG / RMN
 
Après avoir fait un point autour de l'établissement de l'Empire par Kangxi, la visite est axée sur le pouvoir et les rites impériaux qui soutiennent et fondent le pouvoir impérial. N'oublions pas en effet que l'empereur est un relais entre le ciel et ses sujets et le reste tant que tout se passe bien et que les augures ne lui sont pas défavorables.

antiquités chinoises
Rouleau des antiquités Guwan tu. Dynastie Qing, règne de Yongzheng (1723-1735), 1729. Photographie © Victoria & Albert Museum
 
La suite de l'exposition est consacrée aux conquêtes impériales sous les Qing puis se poursuit et se termine avec la présentation des collections impériales, l'empereur étant un amateur d'art sous toutes ses formes, dans la plus pure tradition des Lettrés.

Fondation Baur genève
Verseuse Yi. Émaux cloisonnés sur cuivre, première moitié du XVIIIe siècle. Photographie © Les Arts décoratifs

1 janvier 2015

Le Japon au Fil des Saisons

exposition musée cernuschi

Plus qu'une dizaine de jours pour se rendre à l'exposition " Le Japon au fil des saisons " qui se tient depuis le 19 septembre au Musée Cernuschi et qui se clôturera le 11 janvier 2015. Cette exposition présente la collection Robert et Betsy Feinberg, composée de peintures du XVIIIème et XIXème siècle, centrée sur les courants Nanga, Rinpa et Nihonga.

paravent japonais
Sakai Hoitsu (1761-1828), La Sente au lierre du Mont Utsu, Paravent à deux feuilles. Photographie © Musée Cernuschi / Harvard Art Museums / Robert S. et Betsy Feinberg

On y voit en particulier des œuvres de grands noms de la peinture japonaise comme Ike no Taiga (1723-1776), Tani Buncho (1763-1840), Maruyama Okyo (1733-1795) ou encore Sakai Hoitsu (1761-1828).

exposition Le Japon au Fil des Saisons
Suzuki Shonen (1849-1918), Lune dans les nuages, rouleau vertical (kakemono). Photographie © Musée Cernuschi

Comme toujours, voici une occasion peu commune d'admirer de grandes œuvres de la peinture japonaise, de différents courants et de grands maîtres ayant marqué l'histoire de l'art de la peinture nippone.

paravent à 6 feuilles peinture japonaise
Tawaraya Sori (actif vers 1764-1780), Érables en automne, paravent à six feuilles. Photographie © Musée Cernuschi / Harvard Art Museums / Robert S. et Betsy Feinberg